Villefranche de Lauragais.
Rassemblement devant la gendarmerie pour soutenir des faucheurs anti-OGM

Mis en cause pour avoir fauché des parcelles de tournesols à Montesquieu-Lauragais en août 2017, trois personnes étaient entendues par les gendarmes de Villefranche le 3 juillet.

Mercredi 3 juillet au matin, une vingtaine de Faucheuses et faucheurs volontaires soutenaient leur camarades entendus par les 
		gendarmes de Villefranche-de-Lauragais.

Mercredi 3 juillet au matin, une vingtaine de Faucheuses et faucheurs volontaires soutenaient leur camarades entendus par les gendarmes de Villefranche-de-Lauragais. (©Faucheuses et faucheuses volontaires d’OGM)

« On soutient les trois faucheurs volontaires d’OGM mis en garde-à-vue », annonce un des portes-paroles du groupe Faucheuses et faucheurs volontaires d’OGM. Depuis ce matin, mercredi 3 juillet 2019, une vingtaine de personnes manifestent à Toulouse et dans le Lauragais.

Dès 8h, ils étaient devant la brigade de gendarmerie de Villefranche de Lauragais où trois personnes étaient entendus dans le cadre d’une enquête judiciaire. Cet après-midi, ils les ont suivis jusqu’au Palais de justice de Toulouse où les gardés-à-vue attendent de passer devant le procureur.

Entendus pour une action à Montesquieu-Lauragais en août 2017

Les trois mis en cause appartiennent à un groupe ayant revendiqué une action de fauchage volontaire sur des parcelles de la plateforme de recherches agricoles Syppre installée à Montesquieu-Lauragais, dans la nuit du 16 au 17 août 2017.

Dans un communiqué de presse publié ce jour, le groupe de faucheurs volontaires précise que la liste des participants avait alors été remise aux autorités. En attendant le verdict du procureur, l’un des porte-paroles du groupe de faucheurs volontaires présent devant le palais de justice, précise :

Ils sont entendus pour au moins trois chefs d’inculpations : détérioration du bien d’autrui en réunion, refus de se soumettre au prélèvement d’ADN et refus de se soumettre au relevé de leurs empreintes.

Rappel des faits

En août 2017, 63 Faucheuses et Faucheurs Volontaires d’OGM avaient fauché cinq parcelles de tournesols à Montesquieu-Lauragais sur cette plateforme de recherches agricoles mise en place par Arvalis Terres Inovia et l‘Institut Technique de la Betterave. Une action qu’ils avaient justifiée par le manque de transparence entourant les cultures menée sur cette plateforme expérimentale inaugurée quelques mois auparavant, le 30 mai 2017.

Lire aussi : Des parcelles de tournesol fauchées sur la plateforme de Syppre à Montesquieu-Lauragais

À l’époque, les responsables de la plateforme Syppre avaient dénoncé l’action des faucheurs volontaires. Jean-Luc Verdier, responsable de la plateforme du Lauragais, assurait alors de la transparence des recherches effectuées sur ces parcelles et du type de tournesols utilisée :

Il s’agit de la variété LG87HO, une ancienne variété oléique simple, ce n’est pas une plante tolérante aux herbicides. Nous ne sommes pas en bio mais en conventionnel, il y a donc un désherbage chimique en post semis pré-levée (aussitôt après le semis) comme pour la plupart des cultures de tournesols dans le Lauragais. S’ils nous avaient posé la question, on y aurait répondu. 

« Une agriculture respectueuse de tout le vivant ! »

Dans leur communiqué, les membres du groupe sont clairs. Ils veulent « l’arrêt des cultures d’OGM » et « une agriculture respectueuse de tout le vivant ! » Et pour arriver à leurs fins, l’un de leurs porte-paroles annonce qu’ils « ne lâcheront rien » !

Le groupe de soutien a migré devant le Palais de justice de Toulouse où les trois mis en causes sont actuellement entendus.

Le groupe de soutien a migré devant le Palais de justice de Toulouse où les trois mis en causes sont actuellement entendus. (©Faucheuses et faucheuses volontaires d’OGM)