« COLèRES du TEMPS »

Projection de films, de documentaires, …..


Projection le 2° jeudi de chaque mois à 20h30,
suivie d’un « Fallait-pas » gourmand pour ceux qui veulent discuter après le film

 au Centre Ascaso-Durruti

6 Rue Henri René , 34 Montpellier, ( derrière la gare )

 



Ø Jeudi 09 janvier 2020:

« Pas en mon nom »
projection du film de Daniel KUPFERSTEIN (2019 ; 1 h 32 mn)


   Très souvent, lorsque les conflits violents reprennent au Proche-Orient, les juifs de France sont appelés à soutenir inconditionnellement l'état d'Israël.
  Pourtant, un certain nombre d'entre eux refusent de s'enfermer dans ce schéma. Attachés à une paix dans cette région du monde, ils rejettent cette assignation identitaire tout en craignant le développement de l'antisémitisme.
  Daniel Kupferstein est l'un d'eux.
  Il est allé à la rencontre de plusieurs personnes d'origine juive, affirmant non seulement leur opposition à la politique israélienne vis à vis des Palestiniens, mais dénonçant aussi les amalgames et glissements antisémites qui se cachent autour de ce conflit en rendant tous les juifs coresponsables de la politique israélienne.
  Malheureusement ce point de vue ne se fait pas suffisamment entendre et notamment dans les médias.











Ø Jeudi 12 décembre 2019:

« Instinct de survie »
projection du documentaire en présence de la réaliste Renée GARAUD (France ; 2019 ; 53min)


  "Fait, pour une population d'êtres vivants, de se maintenir en vie."
  A l'heure où la mondialisation et les systèmes politiques ne respectent plus la dignité humaine, à l'heure où la planète souffre dangereusement de l'intervention irréfléchie et suicidaire des hommes, à l'heure où les riches s'enferment dans des blockhaus pour se protéger de la misère des autres, l'instinct de survie prend sens.

  Spontané, inattendu, surgi des ronds-points, le mouvement des gilets jaunes, s’étend, perdure et exprime l'urgence d'un changement de fond.

  Ce documentaire constitue une photographie du mouvement entre le 8 avril et le 8 juin 2019 et montre les « coulisses des samedis ».

  "Instinct de survie" zoome sur Montpellier où, comme ailleurs en France, les "actes" hebdomadaires successifs, perçus comme étant « violents et sans revendications » via le filtre des media dominants, cachent pourtant une grande intelligence collective, une solidarité et une richesse qu'une partie de la population ignore.

  Au travers des témoignages, qu’ils soient sérieux, drôles ou poignants, les espoirs et les volontés convergent : reconquérir la parole, la dignité et la place à laquelle chacun a droit dans la société.

  Bienvenue au « cœur des éveillés ».




Ø Jeudi 14 novembre 2019:

"Ouvrir la voix"
Un film de Amandine Gay, 2017 - 2h02 mn








  « Ouvrir la voix » est un documentaire sur les femmes noires issues de l'histoire coloniale européenne en Afrique et aux Antilles.

  Le film est centré sur l'expérience de la différence en tant que femme noire et des clichés spécifiques liés à ces deux dimensions indissociables de notre identité "femme" et "noire". Il y est notamment question des intersections de discriminations, d'art, de la pluralité de nos parcours de vies et de la nécessité de se réapproprier la narration.

  Voir interview de la réalisatrice Amandine GAY:
https://www.youtube.com/watch?v=9aXQUWz6IDo








Ø Jeudi 17 octobre 2019:

« L’Homme a mangé la Terre »


  Vue dans le rétro, la course au progrès ressemble à une autoroute sans issue sur laquelle l’humanité fonce pied au plancher. Face à la catastrophe qui vient, Jean-Robert Viallet appuie sur la touche « retour rapide » et rembobine le fil de l’histoire économique, scientifique et technologique pour comprendre comment l’homme a « mangé la terre » et par sa voracité provoqué l’accumulation de 1 400 milliards de tonnes de CO2 dans la basse atmosphère, pesant désormais sur notre avenir comme une épée de Damoclès.

  Quels sont les engrenages pernicieux, les choix stratégiques et les bifurcations ratées des deux derniers siècles qui nous ont amenés à altérer ainsi profondément notre environnement ? De la révolution industrielle à l’ère du tout-plastique et à la consommation de masse mondialisée, c’est ce basculement dans l’anthropocène — l’ère de l’homme tout-puissant, domptant et épuisant la nature — que balaye cette vaste fresque remarquablement mise en images.
  Si les grands chapitres du récit sont connus (exploitation des énergies fossiles, taylorisme, colonialisme, néocapitalisme…), la singularité du propos tient aux fils conducteurs tirés par l’auteur, insistant sur le rôle joué par les conflits mondiaux dans cette course folle. S’appuyant sur un robuste essai de Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz (L’Evénement anthropocène. La Terre, l’Histoire et nous), Viallet exhume quelques rageants ratés de l’Histoire, à l’instar du plan énergie solaire américain tué dans l’oeuf par les producteurs de charbon dans les années 60. Et rappelle aussi les signaux d’alarme actionnés en vain, tel ce visionnaire rapport du Club de Rome, en 1972, qui alertait déjà sur les risques d’effondrement de la civilisation industrielle au xxie siècle. (Critique par Virginie Félix).

Jean-Robert VIALLET, né en 1970, est un journaliste français, auteur et réalisateur de documentaires, lauréat du prix Albert Londres pour sa trilogie « La Mise à mort du travail ». Ses films traitent des dérives du capitalisme sur la société et l'environnement, des zones grises des pouvoirs et des oubliés de l’économie globale.