Manifestations, débats, projection, etc...
à venir.




Avril 2017

12 avril   13 avril   25 avril   28 avril


Cycle « Colères du Temps »

« Nosotros del Bauen »

Un film de Didier Zyserman (2010)

La construction de l'hôtel Bauen, au centre de Buenos Aires, date de la dictature militaire. Durant 25 ans, ses employé-es ont servi l'élite argentine et accueilli les touristes venus du monde entier. Depuis mars 2003, le personnel travaille en autogestion, se partageant les tâches et les salaires, votant les décisions lors des assemblées générales. Elena, Osvaldo, Santiago, Marcello luttent contre leurs anciens patrons, désireux de récupérer l'immeuble à leur profit. Le film est un regard sur cette expérience autogestionnaire et l'Argentine actuelle.


Mercredi 12 avril 2017, projection à 20h30 suivie d’un « Fallait-pas » pour ceux qui veulent discuter après le film
au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René - Montpellier.





Des plus anciens aux plus modernes:
La génétique, justification et partie intégrante des rapports de domination.

Discussion autour du thème

Il n’existe pas de sciences naturelles, mais des sciences sociales qui n’avouent pas leur nom.
Elles participent à la naturalisation des relations sociales existantes et donc à leur acceptation. Ce qui les autorise aussi à prétendre que les technologies qui les accompagnent permettent de résoudre, au moins en partie, les problèmes sociaux qu’elles contribuent à créer. La génétique n’y fait pas exception.
Elle est déjà, dans ses formes actuelles et sans qu’il soit besoin de projeter d’éventuels scenarii futurs, l’un des piliers du mode d’exploitation et de domination. Elle en justifie l’existence et en entrave la transformation subversive. C’est pourquoi nous nous occuperons des objectifs visés par les généticiens, afin de comprendre en quoi ils consistent, à quoi ils correspondent, à quels besoins ils répondent et pourquoi, malgré l’inquiétude qu’ils engendrent, ils suscitent si peu d’oppositions résolues.
La principale cause de l’acceptation quasi générale de la génétique, c’est la caution supplémentaire qu’elle apporte à la domination actuelle. Laquelle repose sur la peur qu’elle inspire et sur les espoirs de sécurité, dans la servitude, qu’elle suscite. Les conceptions sur lesquelles la génétique repose et qu’elle propage, par l’intermédiaire du discours scientiste qui lui est spécifique, ne sont guère différentes de celles qui règnent à tous les étages de la pyramide sociale et étatiste. C’est pourquoi les manipulations effectuées sur les génomes, y compris celles à usage policier, sont considérées comme globalement acceptables. Même lorsque telle ou telle d’entre elles apparaissent comme des intrusions insupportables, voire dangereuses, effectuées par des apprentis sorciers qui, de leur propre aveu, tirent plus ou moins à l’aveuglette sur leur cibles, les malades compris.
Le rôle de la médecine prédictive est particulièrement néfaste. Elle repose sur l’axiome que nous aurions, à des degrés divers, des prédispositions génétiques aux maladies. Lesquelles n’attendraient que des conditions favorables, internes et externes, pour apparaître. Ce qui n’est vraisemblable que pour des cas rares. En montant en épingle de tels cas, en les généralisant à l’ensemble des affections possibles, physiques et psychiques, la médecine prédictive participe à entretenir l’ambiance de peur qui paralyse la critique, subordonne les individus angoissés aux besoins du capital et aux directives de l’État. Elle minore, voire escamote, les conditions d’existence mortifères qui nous sont faites, causes essentielles du désastre sanitaire qui ravage déjà la planète. Le monde de la santé presque parfaite qu’elle préconise, sinon pour aujourd’hui mais peut-être pour demain, est celui de l’eugénisme démocratisé et individualisé, qui accompagne les actuelles remontées de racisme.
Aussi, sans prétendre à l’exhaustivité et sans limiter a priori la discussion, nous pensons qu’il est nécessaire de s’engager sur ces quelques pistes, pour comprendre les enjeux que recouvre le discours des généticiens, même lorsque certains d’entre eux prennent des poses de contestataires. Afin de progresser dans la critique, par la parole mais aussi par d’autres moyens, de cette science de la domination que constitue la génétique.



Jeudi 13 avril 2017, à 19h30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René - Montpellier.




"L'homme a-t-il un avenir ?"

Conférence-débat présentée Pierre Jouventin, Directeur de recherche au CNRS

Cette enquête sur notre espèce n'est pas idéologique mais naturaliste, pas comme d'habitude à notre gloire mais sans concession et souvent à charge. Elle s'appuie sur les découvertes récentes de la science, particulièrement en écologie, éthologie, évolution, génétique et préhistoire. Nous comprenons alors comment nous sommes devenus le seul singe chasseur coopératif, comment ce super prédateur conquérant et au cerveau hypertrophié a colonisé la Terre et avancé à marche forcée pour se retrouver dans une impasse.
Les humains, comme tous les êtres vivants, sont restés en équilibre avec leur milieu naturel pendant plusieurs millions d'années, mais, depuis le néolithique soit seulement 10 000 ans, ils l'ont surexploité… Ce qui a provoqué l'explosion démographique actuelle : notre évolution a-t-elle récemment divergé et le train du progrès est-il en train de dérailler ? Pourquoi les malheurs de l'homme tranchent-t-ils avec la perfection des adaptations du monde vivant ? L'homme est-il devenu l'inadapté de la création, un animal raté ?
Livre de P. JOUVENTIN : « L'homme, cet animal raté » paru aux éditions Libre et solidaire en 2016.



Mardi 25 avril 2017 à 20h30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René - Montpellier.



« La Révolution russe de 1917 et la IIIe Internationale, à travers le parcours d'un militant : Marcel Body »

présenté par Alexandre Skirda.

Pour le centenaire de la Révolution russe, le CAD et la Rétive d?Alès invitent Alexandre Skirda, historien et militant spécialiste des courants révolutionnaires de Russie et d'Ukraine.
S'il s'agit de faire un tour d'horizon de la Révolution de 1917, Skirda s'appuiera sur la projection de son film « Ecoutez Marcel Body ».
Le témoignage direct d'un militant français est exceptionnel. Ce socialiste mobilisé pendant la 1ère Guerre mondiale est envoyé en Russie en 1917, il rentre au parti bolchevik en 1918 puis retourne en France et se rapproche des idées anarchistes de Bakounine. Ce parcours permet de faire revivre les soulèvements d'Octobre 1917, les paysans occupant les terres, les désertant et se réunissant en soviet, la guerre civile et la famine, la création de la IIIe Internationale, l'enthousiasme qui éclata parmi les prolétaires, les anarchistes, les futurs communistes? Cette discussion nous permettra peut-être d'aborder la révolte en Ukraine, avec Nestor Makno et la présence active et critique des anarchistes dans la Russie et l'Ukraine des soviets. Malgré la terrible guerre civile menée par les pays occidentaux et l'armée blanche, l?essoufflement de la mobilisation révolutionnaire, l'écrasement des anarchistes et des révolutionnaires, la contre-révolution en marche après la prise du pouvoir par les bolcheviks, la Révolution russe est l'une des plus profondes tentatives de renversement du capitalisme et de l?État bourgeois jusqu'à nos jours.
L?évolution de l'URSS et de la IIIe Internationale, devenue le Komintern, ont encore des conséquences dans la vie politique actuelle, comme la démoralisation du prolétariat et de l?ensemble des courants révolutionnaires.
La révolution est bien la seule perspective dans cette société capitaliste mais son échec se paye au prix fort. Toutes ces expériences peuvent nous servir aujourd'hui, inspirer nos révoltes, cerner les politiques des uns et des autres, analyser les erreurs, expliquer l'apathie actuelle...



Vendredi 28 avril 2017, projection-Conférence-Débat à 20h30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René - Montpellier.