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à venir.
Décembre 2012
"La résistance des signes".
Peintres aborigènes d'Australie.
Présentation du livre par Sylvie Crossman et Jean-Pierre Barou
La réédition du catalogue de l'exposition éponyme de la Villette, à Paris ( 26 novembre 1997 au 11 janvier 1998 ), devenu un " classique " pour les amateurs et les spécialistes de l'art aborigène, était très attendue.
Nombre des acteurs de la révolte des signes, qui vit se dresser l'Australie aborigène dans les années soixante-dix, ont aujourd'hui disparu et le monde de l'art, face à l'emballement pour cette peinture, efface volontiers le combat audacieux, douloureux que menèrent les grands initiés d'un bout à l'autre du continent pour donner le coup de grâce au génocide culturel sans pareil auquel on les soumettait depuis deux siècles.
Il est ici restitué dans toute sa complexité, à travers des chairs, des formes, des couleurs, des matières, raconté par tous ceux qui ont, d'une manière ou d'une autre, participé à la révélation de ce peuple artiste pour qui créer, c'est résister, et résister, c'est créer.
Sylvie Crossman et Jean-Pierre Barou sont les fondateurs d'Indigène et les éditeurs d'"Indignez-vous !", le manifeste de Stéphane Hessel dont l'onde de choc a résonné dans le monde entier. Ils ont été les commissaires de L'Eté australien (1990, Musée Fabre, Montpellier) et Peintres aborigènes d'Australie (1997-1998, Etablissement public du Parc et de la Grande Halle de la Villette, Paris) qui ont révélé en France les maîtres aborigènes, et notamment ceux de Papunya.
Ils sont auteurs par ailleurs de, ensemble, Enquête sur les savoirs indigènes (Gallimard, Folio actuel 2005) et, séparément, de Sœurs de peau (Sylvie Crossman, roman, Albin Michel, 2008) et L'Œil pense, essai sur les arts primitifs
contemporains (Jean-Pierre Barou, Petite Bibliothèque Payot, 1996).
Jeudi 6 décembre 2012 à 20 h 30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René - Montpellier.
" Les rues de Kaboul ", 3 courts métrages (2011)
Présentation et débat animés par Youssef Charifi, monteur, producteur, membre de l'équipe pédagogique de l' Atelier Varan.
" Check-Point " de Ahmed ALIZADA
documentaire de 28'
Des conteneurs posés au bord d'une route, à l'une des principales entrées de Kaboul : un poste de police, dans lesquels une quinzaine de policiers travaillent, mangent et dorment, mitraillette au point. Ils viennent de villages alentours, mais leur vie se passe à cette intersection. Toute la journée et toute la nuit, ils surveillent, fouillent les véhicules, contrôlent les
conducteurs, les passagers. Ce travail ne va pas sans risques et sans désagréments : attentats, hargne des automobilistes impatients, critiques sur la police afghane : corruption, abus de pouvoir, trafic d'uniformes et d'armes, viols de femmes.
" Une journée du facteur Khan Agha " de Wahid NAZIR
documentaire de 26'
Du matin au soir, Khan Agha, facteur, tri des montagnes de courrier, charge sa frêle bicyclette de lourds sacs de lettres et colis, et fait sa distribution en ville, au milieu de la dangereuse circulation de Kaboul. Il faut compter avec les rues encombrées, les rebuffades des habitants, les multiples prouesses pour
trouver certains destinataires, faute de numérotations et de plaques dans la plupart des rues. Mais tout ce qui rend la distribution épique et improbable n'entame jamais le flegme, la détermination et l'humour de Khan Agha.
" Petite Afghanistan " de Basir SEERAT
documentaire de 29'
La calèche était le moyen de transport traditionnel à Kaboul. Lent mais peu couteux, ce véhicule est aujourd'hui encore utilisé dans le quartier populaire de Qalahé Wahèd par les personnes peu fortunées : personnes âgées, écoliers, femmes et leurs enfants.
Pourtant, certains habitants, menés par les chauffeurs de taxi, cherchent à les faire interdire au nom de leur archaïsme et des nuisances publiques, réelles ou fantasmées, qu'elles procurent. Un jour ou l'autre, l'interdiction sera prononcée, et c'est un pan de la culture afghane qui disparaitra avec les calèches. En attendant, les cochers doivent se battre.
Vendredi 14 décembre 2012 à 20h30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René - Montpellier.