Manifestations, débats, projection, etc...
à venir.




Mai 2012

4 mai    11 mai    18 mai    24 mai


"Les Situationnistes et l’Anarchie"

Soirée avec la présence de l’auteur Miguel Amoros et des éditeurs

"Ce qui frappe dès l'abord dans ce live, c'est l'extraordinaire richesse séditieuse des années 1960, et le contenu essentiellement libertaire de la contestation (...)"
"Pour évoquer cette période, l'auteur, Miguel Amoros, s'est appuyé sur l'étude d'une importante masse de documents, de correspondances (certaines inédites), de brochures et d' éditions critiques, ainsi que sur des conversations directes avec certains des protagonistes (...)" (extraits de la Préface)
Sur l'auteur : Miguel Amoros, petit-fils d'anarchiste et anarchiste lui-même depuis 1968. Il a participé durant les années 1970 à la création de divers groupes libertaires et autonomes en Espagne. Entre 1984 et 1992, il fit partie du groupe rédacteur de la revue Encyclopédies des Nuisances. Il a écrit plusieurs ouvrages sur les figures les plus estimables de la révolution ibérique: Durruti, Maroto, Pellicer, Jaime Balius et "Los Amigos de Durruti"... Durruti dans le labyrinthe a été traduit en français et publié en 2007 par les Editions de l'Encyclopédie des Nuisances.

Vendredi 4 mai 2012 à 20h30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René, 34 Montpellier.




"La démocratie est-elle un projet politique ?"

Causerie-Débat avec Jean-Louis PRAT

La question que je voudrais introduire, "La démocratie est-elle un projet politique ?", correspond au fait que, dans l'usage qu'on fait couramment, aujourd'hui, du mot "démocratie", et quel que soit le jugement, favorable ou défavorable, qu'on porte sur ce que l'on désigne par ce terme, on s'accorde pour considérer qu'il s'agit de la forme juridique et procédurale qui sert de cadre à la vie politique "moderne" - suffrage universel, élections parlementaires, présidentielles, etc., et que, par conséquent, il ne s'agit pas d'un projet politique, ni à plus forte raison d'un projet révolutionnaire : les candidats à des élections, qu'ils soient "de droite" ou "de gauche", s'accordent sur la procédure, et sur la légitimité qu'elle est censée apporter aux élus.

Or cette conception de la démocratie n'est justifiée ni par l'étymologie du mot, ni par le sens que lui avaient donné les mouvements sociaux et politiques qui, au moins depuis le XVIIème siècle, avaient lutté pour l'instauration d'une société démocratique - sans remonter à la démocratie athénienne, où on élisait des stratèges, mais où il n'y avait pas d'élections parlementaires... Mais à partir du moment où on rejette cette conception procédurale de la démocratie, la question qui se pose est de savoir si le mot démocratie (comme tant d'autres mots du vocabulaire politique) peut désigner autre chose qu'une utopie, ou une rêverie nostalgique qui nous transporterait dans l'univers imaginaire de la "liberté des Anciens" (pour reprendre la formule de Benjamin Constant) ou même de cette "société contre l'Etat", que Pierre Clastres a cru pouvoir identifier dans les sociétés précoloniales des "sauvages" américains" : mon intention serait de montrer que la démocratie est inséparable d'un projet d'autonomie, au sens littéral de ce mot, c'est-à-dire d'une société qui se donne elle-même les lois qui la régissent, et qui, naturellement, ne sont pas intangibles, comme le savaient, entre autres, les rédacteurs de la Constitution de 1793 - celle-ci n'étant pas invoquée comme un modèle, mais comme un témoignage du fait que les protagonistes d'une révolution, que certains ont vite fait de cataloguer comme "bourgeoise", avaient en tête autre chose que les fictions légales du régime "moderne".
JL PRAT

Jean-Louis Prat , philosophe demeurant dans les PO. Ce copain de Michéa a publié plusieurs articles sur la démocratie dans la revue du MAUSS, et à la Decouverte un livre sur Castoriadis.

Vendredi 11 mai 2012 à 20h30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René, 34 Montpellier.




"Spezzano albanese" de G. Burnod et D. Rappe

la Fédération municipale de base ou la démocratie directe contre le pouvoir municipal

Spezzano Albanese est une petite ville de 7 000 habitants en Calabre, au sud de l'Italie. Dans cette ville, marqué par une présence anarchiste importante depuis les années soixante-dix, des militants libertaires ont impulsé et animent, depuis le début des années 1990, une Fédération municipale de base (FMB). Celle-ci est une véritable structure horizontale et territoriale à l'échelle de la commune composée de comités de quartier, d'unions professionnelles et d'assemblées générales. La FMB est fondée sur des pratiques d'auto-organisation et d'autogestion des habitants de la cité.

Ce petit film de 35 minutes, réalisé par Guillaume Burnod et David Rappe durant l'été 2002, raconte l'histoire, l'expérience et les luttes de cette Fédération municipale de base, mais aussi du mouvement anarchiste à Spezzano Albanese, au travers de rencontres avec quelques-uns et quelques-unes de ses militant.e.s et de ses sympathisant.e.s. Il a l'avantage de présenter une expérience actuelle qui peut être riche d'enseignement pour nos luttes actuelles dans le domaine du communalisme et qui, par sa portée, peut fournir des pistes de réorganisation pour la société future.

Vendredi 18 mai 2012 à 20h30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René, 34 Montpellier.




"Littérature et Anarchisme."

animé par Patrick FORNOS et Antoine BARRAL.

Jeudi 24 mai 2012 à 20h30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René, 34 Montpellier.