Présentation du livre "Emilie LAMOTTE, Vivre en anarchiste" avec Sylvain WAGNON
Présentation du livre « Émilie Lamotte : Vivre en anarchiste » en présence d’un des auteur-e-s Sylvain WAGNON
Qui est Émilie Lamotte ?
Née à Paris le 19 juin 1876 et décédée à Alès le 6 juin 1909, Émilie Lamotte n’est pas une « figure » de l’anarchisme, mais une militante engagée.
Dès 1905, elle commence à écrire dans la presse anarchiste, notamment pour Le Libertaire et L’Anarchie. Active dans les cercles libertaires parisiens aux côtés de Libertad, elle multiplie les conférences et les causeries populaires pour défendre ses idéaux. En 1907, elle participe à la création de la colonie communiste de Saint-Germain-en-Laye.
Cet ouvrage retrace un itinéraire, une vie d’une militante longtemps invisibilisée et pourtant tellement emblématique d’une génération de femmes anarchistes du début du XXe siècle.
Marie-Pier Tardif est docteure en littérature avec une thèse intitulée « Ni ménagères, ni courtisanes : les femmes de lettres dans la presse anarchiste française (1885-1905) ». Depuis plusieurs années, elle s’intéresse à la place des femmes de lettres dans les réseaux anarchistes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. En parallèle des recherches qu’elle mène, elle est professeure de littérature au collège (Québec).
Sylvain Wagnon est historien, professeur en sciences de l’éducation à l’université de Montpellier. Ses travaux portent sur l’histoire et l’actualité des pédagogies d’éducation nouvelle, libertaires et alternatives. Auteur de Francisco Ferrer, une éducation libertaire en héritage (Atelier de création libertaire, 2013) et de Marie Huot - Libertaire, néomalthusienne... (Atelier de création libertaire, 2023).
Mardi 4 mars à 19h00 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René - Montpellier.
Projection du film "De toda la vida"
Projection du film « De toda la vida » suivie d’un « Fallait-pas », chacun apportant un truc à boire et/ou à manger à partager ensemble.
« De toda la vida » (Lisa Berger y Carol Mazer, 1986, 54 mn) est un documentaire sur l’organisation Mujeres Libres qui raconte à travers d’entrevues, la participation de ses membres à la guerre civile espagnole et leurs luttes quotidiennes comme anarchistes et comme femmes dans la guerre et la révolution.
Les protagonistes (Pepita Carpena, Dolores Prat, Federica Montseny, Suceso Portales, Mercedes Comaposada et Conxa Perez) parlent de comment elles se sont impliquées dans la guerre, de leurs relations avec d’autres organisations anarchistes et de leur vie depuis ce temps.
Des décennies plus tard, « Mujeres Libres » reste une modèle de féminisme révolutionnaire.
Entre le 20 et le 22 août 1937, naissait à Valence la Federación Nacional de Mujeres Libres. Dans l’article premier des statuts publiés peu après, elle se donne pour objectifs de « créer une force féminine consciente et responsable qui agisse en tant qu’avant-garde de progrès » ; et d’établir à cet effet des écoles, des lycées, des cycles de conférences, des cours spéciaux, etc., visant à former la femme et à l’émanciper du triple esclavage auquel elle a été – et reste – soumise : esclavage de l’ignorance, esclavage en tant que femme et esclavage en tant que productrice.
« Il y a deux choses qui, parce qu’elles sont iniques, commencent à s’effondrer dans le monde : le privilège de la classe qui fonda la civilisation du parasitisme, d’où est né le monstre de la guerre ; et le privilège du sexe mâle qui transforma la moitié du genre humain en êtres autonomes et l’autre moitié en êtres esclaves, et créa un type de civilisation unisexuelle : la civilisation masculine », écrivait Suceso Portales en 1938, dans le numéro 10 de Mujeres Libres.
Jeudi 13 mars à 20h00 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René - Montpellier.