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à venir.
Octobre 2019
Cycle « Colères du Temps »
« L’Homme a mangé la Terre »
Vue dans le rétro, la course au progrès ressemble à une autoroute sans issue sur laquelle l’humanité fonce pied au plancher.
Face à la catastrophe qui vient, Jean-Robert Viallet appuie sur la touche « retour rapide » et rembobine le fil de l’histoire économique,
scientifique et technologique pour comprendre comment l’homme a « mangé la terre » et par sa voracité provoqué l’accumulation de
1 400 milliards de tonnes de CO2 dans la basse atmosphère, pesant désormais sur notre avenir comme une épée de Damoclès.
Quels sont les engrenages pernicieux, les choix stratégiques et les bifurcations ratées des deux derniers siècles qui nous ont amenés à
altérer ainsi profondément notre environnement ? De la révolution industrielle à l’ère du tout-plastique et à la consommation de masse
mondialisée, c’est ce basculement dans l’anthropocène — l’ère de l’homme tout-puissant, domptant et épuisant la nature — que balaye cette
vaste fresque remarquablement mise en images.
Si les grands chapitres du récit sont connus (exploitation des énergies fossiles, taylorisme, colonialisme, néocapitalisme…),
la singularité du propos tient aux fils conducteurs tirés par l’auteur, insistant sur le rôle joué par les conflits mondiaux dans
cette course folle. S’appuyant sur un robuste essai de Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz (L’Evénement anthropocène.
La Terre, l’Histoire et nous), Viallet exhume quelques rageants ratés de l’Histoire, à l’instar du plan énergie solaire américain
tué dans l’oeuf par les producteurs de charbon dans les années 60. Et rappelle aussi les signaux d’alarme actionnés en vain, tel ce
visionnaire rapport du Club de Rome, en 1972, qui alertait déjà sur les risques d’effondrement de la civilisation industrielle au xxie
siècle. (Critique par Virginie Félix).
Jean-Robert VIALLET, né en 1970, est un journaliste français, auteur et réalisateur de documentaires, lauréat du prix Albert Londres pour sa trilogie « La Mise à mort du travail ».
Ses films traitent des dérives du capitalisme sur la société et l'environnement, des zones grises des pouvoirs et des oubliés de l’économie globale.
Jeudi 17 octobre 2019 à 20h30 suivie d’un « Fallait-pas » gourmand pour ceux qui veulent discuter après le film au
Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René - Montpellier.
Ecologie sociale et Entraide :
changement de vision globale contre les tenants de l' « Effondrement »
Causerie-débat avec Renaud GARCIA
Professeur de philosophie en lycée à Marseille, Renaud est un fin connaisseur de la pensée de Pierre Kropotkine
et de l'œuvre de Murray Bookchin, et est membre du collectif de rédaction de la revue "Réfractions" qui prépare un numéro critique sur
Il vient de publier "Pierre Kropotkine et l'économie de l'Entraide" (Le Passager Clandestin) et fait partie du quatuor qui vient de
traduire et de commenter un recueil de textes choisis de Murray Bookchin "Pouvoir de détruire, pouvoir de créer" (L'Echappée)
Coopération et solidarité versus Idéologie capitaliste compétitive et productivisme
Ecologie sociale versus Nature en crise
Venez débattre !
Jeudi 24 octobre 2019 à 20h30 au
Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René - Montpellier.