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à venir.



Octobre 2020


22 octobre


Annulé, encore le COVID, nous le ferons plus tard!!

"Sur les chemins d’Abel Paz"

rencontre avec rencontre avec María Antonia Ferrer, Fernando Casal et Marc Tomsin


  Diego Camacho (1921-2009), plus connu sous le nom d'Abel Paz, a rejoint les rangs de la Confédération nationale du travail (CNT) dès 1935 à Barcelone. Un an plus tard, il participe à la Révolution. Trop jeune pour partir sur le front d'Aragon, il crée avec des amis un petit journal El Quichotte del Ideal très critique par rapport au réformisme des dirigeants de la CNT. En 1939, il doit s'exiler en France. Il passe par les camps de concentrationfrançais, rentre en Espagne, se fait arrêter, reste neuf ans en prison. En 1953, il revient se réfugier en France. Il travaille dans l'imprimerie, participe aux événements de Mai 1968 puis s'inscrit à l'université de Vincennes. Il publie en 1972 la première biographie de Buenaventura Durruti. En 1977, il retourne à Barcelone où il écrit plusieurs livres.

Ses archives se trouvent au Centre Ascaso-Durruti de Montpellier.Abel Paz est l'auteur de quatre livres de mémoires qui s'arrêtent en 1954.

Les éditions Rue des Cascades, animées par Marc Tomsin, publient le premier volume intitulé "Scorpions et figues de Barbarie". De leur côté, María Antonia Ferrer et Fernando Casal sont les auteur·e·s d'une biographie (en langue espagnole) d'Abel Paz ayant pour titre " Geografía de Abel Paz ".




  Scorpions et figues de Barbarie : mémoires, 1921-1936 par Abel Paz , préface de Raoul Vaneigem. Rue des Cascades, 2020. 299 pages. 12 euros.

  Geografía de Abel Paz : memorias, materiales y cabos sueltos de una « memoria » marginada par María Antonia Ferrer et Fernando Casal. Madrid : Ediciones Libertarias, 2019. 528 pages. (Rústica). 24,50 euros.


Pour les raisons sanitaires, vu la COVID, le masque est obligatoire, est nous ne pouvons accueillir que vingt personnes!!

Jeudi 01 octobre 2020 à 20h30 au
Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René - Montpellier.





"Avis de tempêtes : la fin des beaux jours ?"

« à propos de la critique de la collapsologie », thème du numéro 44 de "Réfractions", "revue de recherches et expressions anarchistes" :
animée par 3 des membres de la commission du numéro : Jean-Jacques Gandini, Ronald Creagh et Danièle Haas


La collapsologie pose des constats clairs, autant qu'elle laisse en suspens de redoutables difficultés.
Par exemple, ne doit-on pas différencier effondrement de l'écosystème et effondrement du capitalisme ?
Un effondrement est-il un processus lent ou un basculement brutal et irréversible ?
L'anticipation de l'inéluctable peut-elle être le ferment d'un agir, et comment ?
Les 7 contributeurs de ce dossier ont amené des éléments de réponse sur lesquels nous vous invitons à débattre.


Pour les raisons sanitaires, vu la COVID, le masque sera obligatoire dans le local, et nous ne pourrons accueillir que vingt personnes!!
Nous vous invitons à réserver votre place par mail à l’adresse suivante : cad@ascaso-durruti.info


Jeudi 15 octobre 2020 à 20h30 au
Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René - Montpellier.





"L'eau des deux rivières- Angel" Patrick Fornos.

Présentation dédicace jeudi 22 octobre à 18 h à la Librairie du Grain des Mots à Montpellier, avec mes amis de "La chouette Compagnie des Livres" qui liront des extraits choisis.

La musique accompagnera ces lectures à voix haute qui redonneront vie à des personnages forts de leurs convictions.
Venez participer à ce retour animé et exalté dans les années d'avant la guerre d'Espagne !


Un romancier montpelliérain remonte aux sources de l’anarchisme espagnol
Dans L’eau des deux rivières – Àngel.
Patrick Fornos orchestre l’éveil magnifique des consciences révolutionnaires dans une petite cité ouvrière de la Catalogne des années 30.
La Guerre civile espagnole. En général on connaît. On situe. Le Languedoc particulièrement, garde des traces vivantes du terrible exode des Républicains en janvier 1939. Cette mémoire, pour lui directement familiale, le Montpelliérain Patrick Fornos l’entretient. Il est d’ailleurs l’un des animateurs du Cercle culturel et politique Ascaso Durruti – essentiellement une bibliothèque anarchiste, lieu de conférences, située rue Henri René, tout près de la gare Saint-Roch (Ascaso et Durruti furent des figures les plus emblématiques de la révolution libertaire espagnole, et du camp anarchiste dans la guerre civile antifasciste).
Patrick Fornos est médecin de ville (lire ici notre entretien dans Le Poing). Il est également écrivain : « Ce choix de m’y consacrer à mi-temps a constitué une forme d’engagement, une manière très personnelle de résister à la voie toute tracée du succès professionnel. Ecrire, c’est courir le risque de l’échec, c’est la patience de plusieurs années avant d’être un peu reconnu » raconte-t-il, lorsqu’on le rencontre à l’occasion de la parution récente de son dernier roman, L’eau des deux rivières – Àngel, aux éditions Balzac.
Situons d’abord les deux rivières dont il s’agit : deux cours d’eau qui se rencontrent à l’endroit où s’est élevée – dans le roman – la petite cité rurale, mais également industrielle, de Santa Coloma de Farners, en Catalogne espagnole. Leurs eaux convergentes nourrissent l’économie agricole d’une part, autant qu’elles seront bénéfiques à l’activité des manufactures textiles d’autre part, qui firent la prospérité de la riche province d’Espagne. De l’un à l’autre de ces activités humaines, une mutation sociale opère. Et le titre du roman vaut métaphore entre l’entretien du monde ancien, pétri de traditions et superstitions aux effets conservateurs, et le développement d’une modernité ouvrière, non moins sujette à oppression, mais ouverte au mouvement des idées. Dans l’unité de ce lieu, la transition temporelle, historique, s’incarne notamment dans le personnage du jeune Àngel, qui participe des deux milieux.
Parmi d’autres protagonistes de la vie locale, il est celui dont on suit le plus clairement et complètement l’éveil à une conscience libertaire révolutionnaire. Et c’est ce processus d’arrachement aux fatalités du destin de soumission et de misère, qui tend l’écriture d e Patrick Fornos. L’ouvrage se conclut dans la ferveur du départ des combattants improvisés, par milliers, vers les fronts de la résistance au coup d’État franquiste (appelant vraisemblablement un second tome à cette histoire). Mais juste auparavant, sous la République en train de s’installer, l’apogée narrative se situe dans le soulèvement libertaire contre les patrons et leurs alliés (religieux tout particulièrement).
A l’usine d’Àngel, on laisse le choix au directeur de réaliser son absence totale d’utilité, et dès lors se mêler au collectif de production, au rang d’ouvrier parmi les autres. C’est radical. Mais c’est tellement simple à comprendre. Moins à réaliser en actes. Encore y fallait-il un immense souffle émancipateur, parvenu à un point de bascule révolutionnaire. D’où cela provient-il ? Ce processus complexe est l’objet du scrupuleux récit agencé telle une mosaïque par Patrick Fornos. Profondément camarade de ses personnages, il les accompagne avec une méticuleuse attention, de façon non linéaire mais en reliant et renouant avec les uns les autres.
D’une clarté lumineuse, l’écriture fait place à de riches moments tragiques (la catastrophe sur un site minier), épiques (manifestations, affrontements), noceurs (le sacrifice du cochon). Mais tout autant, le regard et l’écoute s’articulent sur les faits du quotidiens, les ébranlements amoureux, les méandres familiaux, les états de santé (notre auteur médecin perçoit les êtres en totalité). Là apparaissent les failles, se produisent les secousses, s’abandonnent les détresses, tout comme surgissent les éveils insurgés de consciences.
Patrick Fornos poursuit une certaine tradition de littérature populaire – par le dessin vif des personnages et situations du réel quotidien – mais cela par une écriture actuelle, sonnant très clair, dénuée de toute affèterie ou surcharge d’affect. On n’est pas dans l’imagerie. Sa considération fidèle est immense, pour ces gens de peu qui resteraient vaincus dans l’Histoire, mais après que celle-ci les aient soulevés jusqu’à des sommets lumineux d’héroïsme et d’utopie atteints.
Patrick Fornos –L’eau des deux rivières – Àngel – Roman. 266 pages. Balzac éditeur, août 2020. En librairies. 19€.

Présentation dédicace jeudi 22 octobre à 18 h à la Librairie du Grain des Mots à Montpellier