Manifestations, débats, projection, etc...
à venir.
Septembre 2016
Charla des nouvelles publications des Gimenologues
Les fils de la nuit. Souvenirs de la guerre d’Espagne, Antoine Gimenez.
Myrtille et Vincent viendront fêter dix ans de giménologie (1)
Nous reviendrons sur le chemin parcouru depuis la sortie du feuilleton radiophonique en 2005, et sur les nouveautés contenues dans
la réédition des Fils de la nuit parue chez Libertalia (2) en juin 2016 (dont le CD du feuilleton justement).
Nous évoquerons notre travail de fonds et le matériau accumulé au fil des ans (témoignages, documents d'archives, liens avec
d'autres travaux, recensions etc.) sur notre site, dont le volume a fait écrire à François Godicheau que nous proposions
rien de moins qu'une " discussion permanente sur la révolution espagnole. "
Lors des présentations que nous fîmes après 2006, nous rencontrâmes tant des compañeros (ou fils et filles de) désireux
que l'on parle de leur parcours que nous avons décidé de publier avec L'Insomniaque un deuxième livre : A Zaragoza o al charco ! (3)
C'est avec Petra, Engracia, Emilio, Hélios, Isidro et Antoine que nous avons tenté une fois encore d'articuler les histoires particulières
et l'analyse des questions collectives.
Les deux livres se complètent : le second s'aventure cette fois au sud de l'Ebre, (face à Belchite), au sein de la colonne milicienne
venue de Barcelone et conduite par Antonio Ortiz (membre du groupe Nosotros). Autant la personnalité de Durruti a été portée au pinacle
et sacralisée, autant celle d'Ortiz a été expédiée dans les poubelles de l'histoire.
Nous avons ajouté des développements de notre cru sur deux thèmes qui nous paraissent essentiels quand on se penche sur le processus
révolutionnaire qui eut cours dans l'Espagne des années trente : le projet de société communiste libertaire, et la polémique, toujours
entretenue aujourd'hui, sur une supposée cruauté spécifique des anarchistes espagnols.
(1) Rappel : les giménologues sont les doux dingues qui se sont embeguinés de Gimenez et entretiennent la contagion depuis 2005.
(2) http://gimenologues.org/spip.php?article663
(3) http://gimenologues.org/spip.php?article660
Vendredi 23 septembre 2016 à 18h30 projection de photos, 19h30 pause avec un fallait-pas et reprise à 20h30
au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René, 34 Montpellier.
"L'art de voler", "L'aile brisée"
Altariba nous parlera des ces bandes dessinées
Antonio Altarriba travaille, d’un côté, sur les aspects visuels de l’écriture et, de l’autre, sur les possibilités narratives de l’image.
Il est aussi intéressé par la littérature érotique. Sur ces sujets il a écrit des nombreux articles et des livres comme La España del tebeo
(L’Espagne de la BD) (2001), Tintin y el loto rosa (Tintin et le lotus rose) (2007) ou La pardoja del libertino
(Le paradoxe du libertin) (2008).
Comme scénariste, il est auteur d’albums de bd comme Amores locos(Amours fous) (2005) ou
El brillo del gato negro (L’éclat du chat noir) (2008), L’art de voler (2009),El paso del tiempo (Le passage du temps) (2010),
Moi, assassin (2014), L’Aile brisée (2016) et des séries photographiques reprises dans des volumes tels que El elefante rubio
(L’éléphant blond) (2007) ou Vida Salvaje (Vie sauvage) (2008).
Comme écrivain de fiction, il a publié, entre autres romans,
Cuerpos entretejidos (Corps entretissés) (1996), La memoria de la nieve (La mémoire de la neige) (2002) et Maravilla en el
país de las Alicias (Merveille aux pays des Alices)(2010)
www.antonioaltarriba.com
L'art de voler
Le destin tragique du père de l’auteur Antonio Altarriba dans l’Espagne franquiste.
Pour se racheter de ne pas avoir sauvé son père du suicide, de ne pas avoir su être à son écoute, et pour tenter d’expliquer ce qui a pu
pousser un vieil homme de 90 ans à se jeter dans le vide, Antonio Altarriba fils a décidé de raconter son histoire.
Né en 1910 dans la campagne près de Saragosse, Antonio passe sa jeunesse à essayer de fuir l’ennui et les travaux des champs.
Dès qu’il le peut, il part s’installer en ville où il vit de petits boulots. Il se met à fréquenter des sympathisants anarchistes
malgré des convictions politiques assez molles. Mais au lendemain de l’avènement de la République, en avril 1931, elles vont
s’affermir brusquement. Le coup d’Etat militaire, la guerre civile et une bastonnade par des phalangistes, décrits dans des
scènes d’une grande précision historique, vont lui ouvrir les yeux et le pousser à se battre aux côtés des Républicains puis
de la Résistance française.
Après la guerre, pas assez profiteur ou débrouillard pour s’en sortir, déçu de voir la cause républicaine espagnole trahie, il décide
de renoncer à se battre, remise ses idéaux et rejoint l’Espagne de Franco.
"Tant mieux, enfin je ne vois rien", s’écriet-il dans une scène allégorique où un aigle franquiste lui crève les yeux.
Sa vie ira ensuite de déception en déception.
"L’art de voler" d’Antonio Altarriba et Kim est publié chez Denoël Graphic
L'aile brisée
Quel est le point de départ de L'aile brisée ?
L’aile brisée part d’une prise d’une conscience : mon père et moi nous ne connaissions pas ma mère. À sa mort, nous avons découvert
que son bras gauche était handicapé : elle ne pouvait ni le déplier, ni le bouger. Nous ne nous en étions jamais rendu compte.
Ça a été un choc !
Cette femme si proche de nous avait été en partie invisible. C’est le besoin de regarder de plus près la vie de ma mère qui a déclenché
le livre. Je savais très peu de chose d’elle. Elle ne se racontait pas comme la plupart des femmes dans sa génération. Pourtant, elle
a enduré des situations très difficiles. Née en 1918, elle a connu la guerre civile, la faim...
"L’aile brisée" d’Antonio Altarriba et Kim est publié chez Denoël Graphic.
Vendredi 30 septembre 2016 à 20h30 au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René, 34 Montpellier.