José Fortea Gracia, 1916-2016

                


José FORTEA GRACIA est décédé le 17 janvier 2016 à Montpellier, à l'âge de 99 ans.
D'autres articles sur José Fortea Gracia:
- http://gimenologues.org/spip.php?article652
- http://militants-anarchistes.info/spip.php?article3590
- https://es-la.facebook.com/cntait/posts/10153581864814475

Né le 5 mai 1916 à Martin del Rio (Teruel) - FAI - CNT - Mineur - Aragon - Alès (Gard) - Montpellier (Hérault)

Dès l’âge de 9 ans, José Fortea Gracia avait commencé à travailler à la fabrique de tuiles avant d’intégrer à 18 ans les mines d’Utrillas (Teruel). D’abord membre de l’UGT, majoritaire à l’époque, il ne tarda pas à adhérer à la CNT après avoir lu la brochure "Entre paysans" de Malatesta et avoir rencontré le compagnon Roman Mampel.
Pendant la guerre civile, José Fortea Gracia avait été milicien dans la colonne Carod (agrupaciones de Logroño et Castan), puis à partir de décembre 1936 dans la Colonne Ortiz et à partir de mars 1937 dans la 26ème Division ( Colonne Durruti) sur le front d’Aragon où il fut le délégué de la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) et fut nommé sergent.
Passé en France en février 1939 lors de la Retirada avec la 119ème Brigade, il fut d’abord interné avec ses camarades dans un champ à La Tour de Carol puis conduit à pieds au Fort de Mont-Louis puis au camp du Vernet avant d’être transféré au camp de Sept fonds (baraque n°63). Puis le 3 janvier 1940 il fut transféré avec d’autres internés dans le Gard pour aller travailler à la mine de Saint Martin de Valgalgues où il fut inscrit sous le nom de Portea. Il participa pendant la guerre à la Résistance dans le sud des départements du Gard, de l’Ardèche et de la Drôme et à la réorganisation de la CNT. En 1943 il était le secrétaire de la zone 1 de la CNT et en septembre échappait aux nazis à Alès, gagnait La Grand Combe, puis les Rosières et Masbonnet. En 1944 il avait gagné la zone de Montélimar où il travailla sur des chantiers du bâtiment et où il s’intégra à la Résistance.
En mai 1945 il assista au premier congrès tenu à Paris par le MLE-CNT en exil.
Dans les années 1940-1950 José Fortea a aidé à l’organisation de plusieurs missions clandestines en Espagne. En 1950 il était membre de la Junte espagnole de libération (JEL) et de l’Alliance syndicale (CNT - UGT - STV) et en 1957-1958 fut le secrétaire de la FAI régionale.
Il s’installait ensuite à Montpellier où il militait à la FL-CNT dont en 1962, 1965 et 1999 il fut le secrétaire. En 1965, secrétaire de la FAI régionale, il fut l’organisateur du congrès de la CNT tenu à Montpellier. Il a collaboré à plusieurs titres de la presse libertaire : Solidaridad Obrera (Paris), Cenit (années 1990-2006), Boletin Interno CIR, Espoir (Toulouse), Itaca (Castellon, 1985), Solidaridad Obrera (Barcelone, 1981), Siembra (2001-2002) et a été délégué à de nombreux congrès dont celui de Limoges (1961), Marseille (1975), au congrès de l’AIT de 1971 et aux congrès de Barcelone, Torrejon, Bilbao et Grenade tenus par la CNT après la chute du franquisme.

Œuvres :
- "Comarcal de Utrillas : en lucha por la libertad, contra el fascismo, 1936-1939" (Ed. Cultura y accion, Toulouse, 1970)
- "Amor y lucha :ilusiones ahogadas" (Barcelone, 1981)
- "Los Desheredados" (Toulouse, 1974)
- "Tiempo de historia : no hay mas cera que la que arde" (Fundacio d’Estudis Libertaris Federica Montseny, Badalona, 2002)
- "Mi paso por la columna Durruti" (Centro d’Estudis Libertaris Federica Montseny, 2005)
- "En el umbral de la vida" (inédit)
- "Recuerdos" (1996, inédit)
- "Reflejos del exilio" (inédit)
- "Tres años, 8 meses y 25 dias en la mina" (inédit)
- "Vuelta al terruño " (inédit)
- "Yo quiero ser madre : novelas de hechos y cosas que existieron" (inédit)
- "CNT, su organizacion en el departamento del Gard y region" (inédit).